Marie-Laure Viébel
Sens et sensibilité d’une artiste-voyageuse
Marie-Laure est une voyageuse. Elle a d’abord intensément vécu les splendeurs et misères des pays qu’elle a habités en tant que jeune épouse de diplomate, les Etats-Unis puis l’Inde. Le pays-continent, complexe et envoûtant, tient une place particulière dans son cœur. Elle y a donné naissance à son troisième enfant.
Chasseuse de beau, sa sensibilité lui fait toujours préférer des objets singuliers, les accidents de la nature. Marie-Laure constitue au fil des années un cabinet de curiosités de ses souvenirs recueillis aussi bien dans les paysages lunaires de Djibouti, ailleurs sur le continent africain ou sur les plateaux des Andes péruviens. Elle s'investit sur les formes primitives et collectionne toute sorte de symboles de la fertilité; graines, pierres ou totems. Marie-Laure aime écouter sages et conteurs, qu’elle retrouve au bout d’un sentier de trekking au Népal ou lors d’un dîner d’artistes à Téhéran, bercée par la complainte du târ iranien.
Tout en vivant sous les ors de la République - Marie-Laure est l’ancienne épouse de Dominique de Villepin - elle a trouvé tôt une échappatoire au carcan du protocole de la fonction dans les métiers manuels de la restauration. Elle se forme pendant 12 ans à celui de la dorure dans un atelier parisien, afin d'apprendre à maîtriser les techniques complexes de cet artisanat millénaire. En 2006 elle passe le C.A.P. de dorure, tout en assumant son rôle d’épouse de Premier Ministre à Matignon.
Pour sa première exposition à Aix en Provence en 2007, Marie-Laure adopte son pseudonyme d’artiste qui veut rappeler - crânement en cas d’avis de tempête - que la vie est belle. Elle s’affirme en consacrant son premier travail de plasticienne à la forme la plus insolemment féminine de la nature. Maternité triomphante ou sensualité inouïe ? À chacun de décider. Le coco-fesses est bien la plus grosse graine du monde végétal, le fruit d'un cocotier endémique de l’archipel des Seychelles. Marie-Laure le fait entrer dans le monde du sacré en le recouvrant de feuilles d'or selon la traditionnelle technique de la dorure à la détrempe. Elle remodèle ses formes et s'investit sur le bronze, puis collabore avec un maître-verrier à Murano pour explorer toutes les forces et fragilités de ces GRAINES DE VIE. Elle expose dans galeries et musées ainsi qu’à la marge de la COP 21 dès 2010. « Mon saut dans la lumière ! », comme elle le dit à cette époque, non sans appréhension.
En 2024 Marie-Laure Viébel s'investit sur un autre objet de la nature aux antipodes : archaïque, fragile, témoin des premières capacités d’actions symboliques de l’homme. L’os - ici celui ‘du vœux’ de la carcasse du poulet du dimanche - se fait arche monumentale dans le Paris de l’été olympique. FRONT CONTRE FRONT, ENSEMBLE pour nourrir la réflexion des visiteurs, enrichir leur déambulation dans la ville-lumière.
Marie-Laure Viébel est l’artiste-plasticienne de la beauté de la nature, elle sublime aussi bien son triomphe que son apparente insignifiance.
expositions
- 2024
- ‘FRONT CONTRE FRONT, ENSEMBLE’ une installation du 4 juillet au 4 septembre dans le cadre des Olympiades Culturelles, Place Saint Germain des Prés, Paris
- 2019
- ‘REVOLUTION’ Hotel de Ville Saint Tropez
- ‘ART IS YOU’ Galerie St.Tropez
- 2018
- ‘WOMAN POWER’ Bandjoun Station Bandjoun, Cameroun
- ‘DANSE LA MER’ Évènement éco-artistique Ouistreham Riva Bella
- 2015
- ‘REVOLUTION’ Mairie du 4ème arronssement, Paris en marge de la COP21
- ‘LE VENT SE LEVE, IL EST TEMPS DE VIVRE’ Galerie Caroline Tesca, Paris
- 2014
- ‘LE FEU, LA GLACE, LA VIE’ Galerie Reinold, Paris
- 2013
- ‘CHAQUE GRAINE PORTE EN ELLE DE DEVENIR GEANTE’ Fondation Anne Fontaine, Paris
- ‘FRAGILE’ Musée Maillol , Paris
- ‘GALOPEC OU LES 7 PÊCHÉS CAPITAUX’ avec Barthelemy Toguo. Barbizon
- 2011
- ‘SEME DI VERO’ Galerie Seguso / Biennale Venise
- 2010
- ‘VOYAGE A RECULONS’ Espace de l’Aubette, Strasbourg
- ‘FlÂNERIES D’ART’ Jardin d’Andréa Ferreol, Aix en Provence